En France, seules 22 % des entreprises se disent prêtes pour le passage obligatoire à la facturation électronique. C’est ce que relève l’étude sur l’état de l’automatisation dans la finance de l’éditeur Yooz menée au printemps 2022. (Photo : Pixabay)
À compter de 2024, la dématérialisation des factures devient obligatoire pour toutes les grandes entreprises. Elle s’appliquera aux ETI en 2025, puis aux PME et TPE en 2026. L’éditeur Yooz a mené une étude pour savoir où en étaient précisément les entreprises dans 7 pays. Le constat est clair. En France, seules 22 % d’entre elles se disent prêtes. 39 % seraient toujours en recherche active d’une solution qui leur convient ((sur la totalité des réponses, ou parmi celles qui ne sont pas prêtes??)) et 26 % ne sont pas encore prêtes, mais se disent bien renseignées sur le sujet.
Une étude Opinion Way commanditée par l’éditeur Quadient et également conduite au printemps 2022 établissait le même constat. Au point que 2 responsables DAF sur 5 déclaraient ne pas comprendre la loi et qu’un sur 4 n’avait encore entamé aucune démarche. Selon l’enquête de Yooz, seules 19 % des entreprises en France utilisent un logiciel de dématérialisation ou d’automatisation des factures fournisseurs, tandis que 15 % s’appuient encore sur Excel ou divers outils de traitement manuel. Plus largement, seules 11 % des entreprises ont entièrement automatisé leurs processus financiers. Toutefois, 39 % des sondés estiment avoir digitalisé la majorité de leurs processus en 2022. 27 % en auraient numérisé la moitié.
Automatiser pour réduire les risques d’erreurs et gagner du temps
Pourtant, les répondant estimes que ne pas automatiser la gestion des factures engendre de nombreux risques. Ainsi, 34 % des décideurs DAF interrogés en France estiment que les processus manuels entraînent des erreurs de saisie. 32% évoquent des retards de paiement et 26% des pertes de documents. De plus, 44 % pensent qu’un traitement manuel est trop long et cause même, pour 2 entreprises sur 5, des retards de paiement. 38% évoquent des problèmes de validation des factures et 36% des erreurs administratives.
Mais en 2022, les équipes financières auraient passé moins de temps à traiter les factures fournisseurs qu’en 2021. Avec une moyenne de 27 heures par mois contre 36 l’année précédente. Dans le détail, 31 % des entreprises y consacrent entre 11 et 20 heures et 24 % entre 6 et 10 heures. De même, les délais de validation des factures fournisseurs sont passés de 19 à 16 heures.
Clémence Tingry
