Après deux années de pandémie, les voyages d’affaires reprennent pour les clients de Spendesk. Une étude réalisée par l’éditeur de solutions de gestion des dépenses professionnelles estime en effet le budget total consacré à ces dernières à plus de 35 M€ en 2021. Il retrouve ainsi petit à petit son niveau de 2019. (Photo Pixabay/J.Woroniecki)
Dans une étude menée auprès de ses 1800 clients, l’éditeur de solution de gestion des dépenses professionnelles Spendesk indique que leur budget consacré aux voyages d’affaires a retrouvé son niveau d’avant la pandémie. En mars 2022, ces entreprises ont dépensé 3 863 € contre 3 816€ en novembre 2019. Collectivement, ils ont déboursé plus de 35 M€ en 2021, doublant ainsi leurs dépenses relatives à ces déplacements par rapport à 2020. La levée de la plupart des restrictions sanitaires explique ce regain d’activité.
Cependant, si les entreprises recommencent à organiser des voyages d’affaires, ces derniers ont quelque peu changé de forme. En effet, alors que les dépenses pour des hébergements en hôtellerie traditionnelle ont retrouvé leur niveau pré-pandémique, celles concernant des logements de type Airbnb enregistrent une imposante augmentation de 38% par rapport à 2019. Les budgets d’hébergement des clients de Spendesk ont augmenté de 10% en 2 ans. En mars 2022, les frais de restauration ont retrouvé leur niveau de 2019 avec une légère croissance de 16%, et un montant moyen de 1 635€ par mois et par entreprise.
Les dépenses liées au carburant en hausse de 356% en 2021
Les restrictions sanitaires ont également dopé les dépenses liées au transport. En effet, Spendesk constate que les déplacements en avion et en train ont chuté respectivement de 67% et 21% en 2021 par rapport à 2019. En revanche, les entreprises n’ont jamais autant loué de véhicules pour leurs employés. Les dépenses associées ont augmenté de 54% en 2021. Une progression qui, avec les hausses de prix des carburants, a fait bondir ce budget pour les déplacements professionnels de 356%. Enfin, la baisse des dépenses relatives aux trajets en Eurostar (- 56%), couplé à celle des voyages en avion, laisse entendre que les déplacements internationaux ont diminué en 2021.
Clémence Tingry