Filiale du groupe RATP chargée de développer les activités de transport en commun en France et à l’international, RATP Dev a choisi la plateforme no code de Fortia pour répondre rapidement à certains besoins métiers. Une première application a été livrée en quatre mois. (Photo RATP Dev Linkedin)
RATP Dev est une filiale privée du groupe RATP, créée en 2002, qui développe et opère des réseaux de transports en commun (trains, métros, tramways, bus, téléphériques…) dans 14 pays et sur 4 continents. L’entreprise compte aujourd’hui environ 27 000 employés dans le monde et plus de 100 filiales. La DSI du siège prend en charge les systèmes d’information liés aux différents domaines fonctionnels et métiers (finance, RH, marketing, opérations, digital, data). « En 2021, nous avons lancé un projet pour refondre une application à la croisée de la finance et de l’IT », explique Patrice Kestenberg, DSI adjoint de RATP Dev. Cet outil de workflow gère la création de fournisseurs et de clients pour toutes les filiales françaises, soit plus de 40 entités, en vue d’éviter les doublons. Pour le remplacer, RATP Dev a choisi de s’appuyer sur la plateforme no code de Fortia, 2OS App Builder.
« L’application en place était vieillissante et peu évolutive », explique Patrice Kestenberg. « Nous voulions apporter un service amélioré aux utilisateurs en la modernisant. Pour cela, nous avions besoin de beaucoup de flexibilité, mais aussi d’une mise en oeuvre rapide, ce qui nous a incités à regarder du côté des outils no code. » La DSI avait déjà identifié ce type de solution auparavant. « Quand le cas d’usage s’est présenté, nous avions deux options : soit lancer un développement spécifique, soit partir sur du no code », confie Patrice Kestenberg. Les outils low code ont en revanche été écartés, car la DSI avait précédemment pu en tester certains et n’avait pas été convaincue. « Les solutions évaluées avaient les désavantages des deux mondes, manquant de flexibilité et nécessitant des compétences en programmation pour les utiliser », estime le DSI adjoint.
Une application facile à adapter
Cette réflexion a conduit RATP Dev à choisir la solution 2OS App Builder de Fortia, une plateforme no code en mode SaaS, hébergée par l’éditeur sur le cloud Microsoft Azure. « Du point de vue du client et des utilisateurs, il s’agit vraiment de ‘no code’, nous n’avons pas eu à produire une seule ligne de code. Tout est basé sur un catalogue de widgets, et la majorité de ceux dont nous avions besoin étaient déjà présents. D’autres que nous avions identifiés étaient prévus dans la feuille de route et ont été livrés », témoigne Patrice Kestenberg. « Par ailleurs, les équipes de l’éditeur ont été à notre écoute et de nouveaux widgets sont arrivés en cours de projet », souligne-t-il. Au total, entre le début de la conception et la livraison, recette incluse, environ quatre mois se sont écoulés. « Les utilisateurs ont été impliqués très tôt, ce qui leur a permis de voir à quoi l’application allait ressembler. Nous avons ainsi pu mettre en place une boucle de retour », indique Patrice Kestenberg. La solution de Fortia a permis des adaptations rapides, y compris durant la recette. « Plusieurs changements ont pu être effectués de façon simple à ce moment-là, des éléments informels, auxquels nous n’avions pas forcément pensé durant la conception », précise le DSI adjoint.
L’application est en production depuis deux mois environ. Elle est intégrée avec le système ERP financier de RATP Dev, hébergé on-premise, à travers un connecteur pour fichiers plats. « L’application est utilisée par plus de 40 filiales, sachant que la moitié sont couvertes par un centre de services partagé. Cela représente environ une centaine d’utilisateurs au total, en comptant les demandeurs et les approbateurs », indique Patrice Kestenberg. L’accueil a été très bon. « Les utilisateurs ont apprécié le look & feel de l’application, ses fonctionnalités et sa flexibilité, qui leur permet d’ajouter des informations sans que cela ne prenne des semaines. » Désormais, toutes les créations de clients et de fournisseurs passent par le nouvel outil. L’ancienne application a été arrêtée et ses données archivées. « Nous n’avons pas eu besoin de faire de reprise de données, car il s’agissait d’un outil de workflow », explique Patrice Kestenberg.
Les utilisateurs osent exprimer leurs besoins
Selon le DSI adjoint, la mise en oeuvre de la plateforme no code a modifié la relation entre les métiers et l’IT. « Le projet a incité les utilisateurs à exprimer des besoins qu’ils n’exprimaient pas précédemment. Là où auparavant il pouvait y avoir de la frustration, désormais si c’est implémentable, ils nous disent ‘faisons-le’. Cela reste cependant raisonnable, nous avons des demandes d’ajustement, mais sans non plus être submergés. » Plusieurs applications sont aujourd’hui en phase de conception ou de réalisation sur la plateforme Fortia. « Nous avons des cas d’usage que nous allons soumettre à l’éditeur. D’autres métiers commencent aussi à réfléchir sur ces nouvelles capacités », confie Patrice Kestenberg. Pour être retenus, les cas d’usage potentiels doivent passer au filtre de ce que la plateforme « sait faire et bien faire » pointe le DSI adjoint, qui qualifie de saine la relation avec Fortia. « Ils n’hésitent pas à nous dire quand leur solution ne convient pas à certains cas d’usage », illustre-t-il. Pour le moment, les applications sont créées par les équipes de la DSI, mais dans d’autres départements des collaborateurs ont fait part de leur intérêt pour apprendre à créer des applications par eux-mêmes. « Le citizen development n’est pas encore mise en place, mais c’est un sujet en réflexion », indique Patrice Kestenberg. « Si dans certaines solutions no code les développeurs citoyens doivent tout de même être capés en code, sur la plateforme de Fortia ce n’est pas nécessaire, il faut juste faire preuve de logique. »
Comme avec toute plateforme de ce type, la DSI est consciente que le choix entraîne une certaine adhérence technologique. Toutefois, toutes les données des applications développées sur la solution peuvent facilement être exposées sous la forme d’API. « Il suffit de sélectionner les champs que l’on souhaite exposer », explique le DSI adjoint, pour qui la solution a largement répondu aux attentes. « Nous avons retiré la valeur que nous attendions d’une telle plateforme, à savoir la rapidité de mise en oeuvre et la richesse des widgets, et nous avons une relation de proximité avec l’éditeur. Cela nous a permis d’apporter de la valeur à des utilisateurs qui jusque là étaient un peu désabusés », observe Patrice Kestenberg.
Article original sur le site de notre publication sœur CIO.