Selon une enquête d’Opinion Way pour l’éditeur de solutions de dématérialisation des factures Quadient, 4 DAF ou responsables financiers et comptables sur 10 méconnaissent la législation sur le sujet. Résultat, un quart n’a entamé aucune démarche dans ce sens. (Photo : Pixabay/J.Macou)
La loi de finances de 2020 prévoit l’obligation pour les entreprises françaises assujetties à la TVA d’émettre leurs factures interentreprises sous forme électronique. Cela concernera les grandes entreprises dès le 1er juillet 2024, puis les ETI et PME respectivement ç partir du 1er janvier 2025 et du 1er janvier 2026. Or, une enquête réalisée par le cabinet Opinion Way pour l’éditeur Quadient menée auprès de 401 DAF et responsables comptables et financiers indique que 4 DAF sur 10 ne sont pas au courant ou ne comprennent pas cette nouvelle législation.
Par ailleurs, 76% des entreprises ont au moins entamé un processus de dématérialisation des factures clients ou fournisseurs. Cependant, dans près de la moitié des cas, il ne s’agit que de simples documents en format PDF simples ou qui requièrent une signature électronique. Elles ne sont que 29% à utiliser un portail de dématérialisation. Enfin, seules 16% des entreprises ont terminé de mettre en place la facturation électronique et y ont recours, systématiquement, pour les clients et les fournisseurs.
La crainte du risque cyber
46% des DAF voient par ailleurs un intérêt dans la facture électronique pour simplifier les processus de traitement et 39% relèvent le gain écologique lié à la suppression du papier. Ils sont aussi 46% à mentionner une meilleure productivité des équipes débarrassées d’une tâche avec peu de valeur ajoutée. Ils mentionnent également un potentiel renforcement des relations avec les clients (40%) et les fournisseurs (37%) grâce à la réduction des échanges sous forme papier. Néanmoins, un tiers des répondants ne souhaitent pas se lancer par crainte des risques cyber. Et 28% indiquent tout simplement ne pas avoir de temps à consacrer à ce chantier.
Clémence Tingry