Plus de 6 étudiants en finance sur 10 tiennent compte de la politique environnementale d’une entreprise avant de postuler. C’est une des conclusions de l’étude réalisée par le WWF France et Pour un réveil écologique, collectif d’étudiants militants écologistes sur la formation et l’emploi. Un résultat qui pousse certaines écoles à actualiser leurs programmes de cours pour la rentrée 2023. (Photo Pixabay/N.Azevedo)
65% des étudiants tiennent compte de l’engagement environnemental d’une entreprise lors de leur choix de stage ou d’emploi. Et 69% de ceux qui sont activement à la recherche d’un travail se renseignent sur les politiques environnementales menées par les entreprises qui les intéressent. Ce sont les conclusions d’une étude menée en 2022 auprès de 503 étudiants en finance par le WWF France et le collectif Pour un réveil écologique, un regroupement d’étudiants et de jeunes diplômés militants écologistes sur la formation et l’emploi.
Néanmoins, ces résultats sont à nuancer. 56% des répondants déclarent ainsi que dans le cas où deux entreprises souhaiteraient les recruter, ils privilégieraient celle qui propose un salaire élevé à celle qui témoigne d’un engagement écologique.
Faire entrer les enjeux environnementaux dans les études en finance
Selon l’étude, 47% des étudiants en finance considèrent que les enjeux de transition écologique ne sont pas assez enseignés. Ils sont même 75% à demander que ces sujets soient davantage intégrés à leurs formations. Une volonté avec laquelle les établissements semblent s’accorder puisque 7 écoles de commerce sur 9 interrogées, actualiseront leurs programmes d’ici à la rentrée 2023.
Cependant, en attendant l’actualisation des programmes et en vertu de la liberté académique, c’est aux professeurs de choisir d’intégrer ou non les enjeux environnementaux à leurs cours. Et comme l’enquête le souligne, les écoles éprouvent des difficultés à libérer du temps pour former leurs enseignants, trouver des formateurs compétents sur les sujets de la finance durable et dégager des revenus pour les rémunérer.
Pourtant, la demande de jeunes diplômés formés à ces questions dans les entreprises augmente. Les compétences et connaissances dans ce domaine sont notamment plébiscitées dans les métiers du conseil
Clémence Tingry